mardi 21 janvier 2025

janvier 2025 : Adulte

Underground railroad. Colson Whitehead / Albin Michel.

Résumé :

Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord. De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le misérable cœur palpitant des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté. L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l' Underground Railroad , le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme. À la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire. Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui. The New York Times

Notes : Prix Pulitzer National Book Award

Avis :

Ce livre est dur dans son propos mais il est très intéressant et se lit facilement. Il parle très bien de certains Américains.

Cote : R WHI UND











Patria. Fernando Aramburu / Actes Sud.

Résumé : 

Lâchée à l'entrée du cimetière par le bus de la ligne 9, remonte la travée centrale, haletant sous un épais manteau noir. Afficher des couleurs serait manquer de respect aux morts. Parvenue devant la pierre tombale, la voilà prête à annoncer à son défunt mari les deux grandes nouvelles du jour : les nationalistes de l'ETA ont décidé de ne plus tuer, et elle de rentrer au village, près de Saint-Sébastien, où son époux a été assassiné. Or le retour de la vieille femme va ébranler l'équilibre de la bourgade, mise en coupe réglée par l'organisation terroriste. Des années de plomb du post-franquisme jusqu'à la fin de la lutte armée, Patria s'attache au quotidien de deux familles séparées par le conflit fratricide, pour examiner une criminalité à hauteur d'homme, tendre un implacable miroir à ceux qui la pratiquent et à ceux qui la subissent. L'ETA a désormais déposé les armes mais pour tous une nouvelle guerre commence : celle du pardon et de l'oubli.


Notes : Glossaire

Avis :

L'écriture de ce roman est magnifique, les personnages féminins bien campés. Cette belle épopée se lit bien même s'il y a quelques longueurs.

Cote : R ARA PAT








Avant que j'oublie. Anne Pauly / Verdier.

Résumé : 

Il y a d'un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un gros déglingo , dit sa fille, un vrai punk avant l'heure. Il y a de l'autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixellisé de feue son épouse ; mon père, dit sa fille, qu'elle seule semble voir sous les apparences du premier. Il y a enfin une maison, à Carrières-sous-Poissy et un monde anciennement rural et ouvrier. De cette maison, il va bien falloir faire quelque chose à la mort de ce père Janus, colosse fragile à double face. Capharnaüm invraisemblable, caverne d'Ali-Baba, la maison délabrée devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires. Que disent d'un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d'érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos. Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d'outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant.

Note : Prix Livre Inter 2020

Avis :

Ce premier roman dans lequel Anne Pauly écrit sur son père, se lit bien, très vite. On nous parle de la double personnalité d'un père, au-delà des moments difficiles vécus par la famille.

Cote : R PAU AVA













Les séparées. Kéthévane Davrichewy / Sabine Wespieser.

Résumé : 

Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues ? Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d'autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice.? Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femmes déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des "années Mitterrand". Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun.? Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu'Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l'inévitable désamour.? Car c'est tout simplement de la perte et de la fin de l'enfance qu'il s'agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.


Avis :

Ce roman, bien construit, nous parle de la société qui change pendant que l'amitié des deux amies s'effiloche.

Cote : R DAV SEP









Pisse mémé. Cati Baur / Dargaud.

Résumé : 

Quatre meufs autour de la quarantaine réunies autour d'un projet collectif : ouvrir un bar associatif où l'on pourrait lire, faire du yoga, passer du bon temps. Son nom : Pisse-mémé. Une comédie feel good qui évoque les oeuvres de Posy Simmonds et mêle astucieusement quatre parcours de vie, qui prenne le chemin d'une sororité heureuse !


Avis :

Cette BD est pleine d'humour, de péripéties. On passe un bon moment à sa lecture. Les dessins sont beaux.

Cote : BDIND PIS






Bugaled Breizh. Erwan Le Saëc et Pascal Bresson / Locus Solus.

Résumé : 

15 janvier 2004. 12h25. Manche Ouest le chalutier Bugaled Breizh coule. En 37 secondes... Quand deux auteurs majeurs de la BD contemporaine s'emparent d'un sujet aussi brûlant que cette affaire d'Etat irrésolue, cela donne un récit de fiction haletant, nourri d'une documentation sans faille. Scénario de Pascal Bresson. Illustrations d'Erwan Le Saëc. Préface de Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh.

Avis :

Les dessins de cette BD sont très bien faits. Le texte reprend bien les longues investigations.

Cote : BDIND BUG







Le grand incident. Zelba / Futuropolis.

Résumé : 

Paris aujourd'hui. La crise du Covid n'a pas eu lieu. Mais une autre crise, localisée au Louvre et appelée par les initiés "Le grand incident", va imposer une fermeture du musée, inédite depuis la seconde guerre mondiale. Sculptures, peintures, toutes les femmes nues dans les oeuvres se dérobent au regard des visiteurs car elles ne supportent plus les réflexions, voire les attouchements, dont elles sont victimes au quotidien. Le président-directeur du musée, Charles Darlin, doit se résoudre à fermer le musée le temps de trouver une explication rationnelle à cette situation irrationnelle. La solution viendra de Teresa, femme de ménage depuis 30 ans, devenue la confidente des oeuvres. Leur revendication, pour réapparaître aux yeux des visiteurs, va changer à jamais la vie du Louvre... Un conte "fantasticomique", qui porte un regard critique sur la sexualisation du corps féminin et, en particulier, de la nudité féminine à travers l'histoire de l'art. Récit à la fois drôle et léger sur la place de la femme dans notre société, le harcèlement de rue et le traumatisme des confinements avec la fermeture des lieux culturels. C'est aussi un hommage au Louvre et aux oeuvres d'art, aux artistes exposés comme à celles et ceux qui travaillent au quotidien dans le plus grand musée du monde.


Avis :

C'est un beau travail sur le Louvre. C'est une BD intéressante, drôle, avec beaucoup d'idées, féministe. En prime, à la fin de l'ouvrage, deux oeuvres sont présentées.

Cote : BDIND GRA

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