dimanche 24 avril 2016

avril 2016 : Adulte

Les mots qu'on ne me dit pas / Véronique Poulain. Stock.


Résumé :
 Le récit caustique de V. Poulain, dont les deux parents sont sourds-muets. Petite, elle est fière de ses parents. Adolescente, elle en a honte et rêve d'une famille dite normale. Ancienne assistante personnelle de Guy Bedos, l'auteure travaille dans le spectacle vivant. 

Avis :
Ce récit est génial, sans misérabilisme, violent parfois dans la relation avec les parents qui ne peuvent comprendre les propos de leur fille.
On peut faire un parallèle avec le film "La famille Bélier".







La couleur des sentiments / Kathryn Stockett. Actes Sud.

Résumé :
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants.

On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a conquis l'Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.


Avis :
Roman sur l'esclavage, l'opposition Noir/Blanc. Il est facile à lire, abordable par les adolescents.








La fortune de Sila / Fabrice Humbert. Le passage.

Résumé :
Paris, juin 1995. 
Dans un grand restaurant, un serveur est violemment frappé par un client. 
Autour de lui, personne n'intervient. 
Ni le couple russe qui contemple cette scène avec des sentiments mêlés, ni la femme du client en colère, ni les deux jeunes gens, deux Français, venus fêter une première embauche à la banque. 

Une simple anecdote ? Pas même un fait divers ? Dans le cours des vies, aucun événement, si minime soit-il, n'est anodin. 
Et la brutalité de l'un, l'indifférence ou la lâcheté des autres vont bientôt se révéler pour ce qu'elles sont vraiment : le premier signe de leur déclin. 
De la chute du mur de Berlin à la crise financière de 2008, dans un monde façonné par l'argent, les destins croisés des acteurs de cette scène inaugurale, de l'oligarque russe au financier français en passant par le spéculateur immobilier, tissent peu à peu une toile. 
Et au centre de la toile, Sila, le serveur à terre, figure immobile autour de laquelle tout se meut. 

Notes : Grand Prix RTL Lire 2011


Avis :
C'est une histoire intéressante, une fresque contemporaine sur l'indifférence des personnes témoins d'un fait divers violent, agressif. 








Le jour où j'ai appris à vivre / Laurent Gounelle. Kero.

Résumé :
Et si tout commençait aujourd'hui?
Imaginez: vous vous baladez sur les quais de San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l’instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu’elle va finalement vous dire... vous auriez préféré ne pas l’entendre. À partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle.
C'est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. À la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d’expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie. Ce roman, dont l’intrigue est basée sur des expériences scientifiques réelles, éclaire d’une lumière nouvelle notre existence et nos relations aux autres, et apporte un souffle d’air pur dans notre vie.


Avis :
Ce livre est bien écrit mais peut sembler, parfois, un peu moralisateur. C'est de la psychologie de grand public, peut-être une petite déformation professionnelle de la part de l'auteur.










Socrate dans la nuit /  Patrick Declerck. Le promeneur.

Résumé : 
Cornélius Van Zandt a une tumeur au cerveau. Comme Socrate dans son cachot, il est condamné. Socrate dans la nuit est le montage parallèle de ces deux progressions vers la fin. Cornélius se raconte et raconte Socrate, l 'apostrophant, le bousculant et le renversant. Ce très simple dispositif permet de manifester ce fait dont l' évidence est devenue invisible : la mort est le moment, pour chaque homme, de sa plus grande matérialité, et de sa plus grande abstraction. Socrate dans la nuit est un livre enragé et noir. Mais dans sa netteté, son cynisme radical, ses blagues méchantes, il y a une vraie élégance. 


Un nom est absent de ce roman, mais il est difficile de ne pas songer à lui : Diogène, le philosophe cynique, Diogène, le disciple d' Antisthène, Diogène, l'adversaire de Platon. Il y a dans Cornélius une résurgence de cette figure d 'enragé. 


Malgré les profondes variations qui différencient ces auteurs, Patrick Declerck, en se dotant d 'un tel double cynique, rejoint cette famille d 'écrivains et d artistes énervés que sont Louis-Ferdinand Céline, Philippe Caubère, Patrick Declerck, Pierre Desporges, François Weyergans et Martin Winckler. Ce serait l' occasion d un bel essai, que de chercher à lier ces réincarnations diverses du bon Diogène. Comme si à cinquante ans, tout homme devait choisir, soit Socrate, soit Diogène. 


Avis :
C'est un livre très noir, toujours dans la transgression, l'outrance. Il est bien construit, bien écrit. C'est un ouvrage, en partie, auto-biographique.
Les avis, au sein du comité, sont partagés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire